Le Conseil central des ex-musulmans


Wolf Schmidt: Courrier International – 22 au 28 février 2007En Allemagne, Des musulmans revendiquent le droit d’abjurer près de 40 ex-musulmans ont créé le Conseil central des ex-musulmans. Ils ont rendu public aujourd’hui leur renoncement à l’islam en l’accompagnant de photos. “Ca va faire du bruit”, déclare Mina Ahadi [en], d’origine iranienne.Cette militante des droits de l’homme, membre fondateur (avec dix autres personnes) de l’association, a déjà à plusieurs reprises critiqué certaines pratiques musulmanes. Il y a 7 ans, elle a créé le comité contre les lapidations à laquelle ont pris part d’autres dénonciatrices célèbres de l’islam, comme Ayaan Hirsi Ali. En 2006, elle a organisé une campagne contre les crimes d’honneur. “La dénomination de l’association est provocatrice”, concède-t-elle. Il existe en effet, parmi les grandes institutions islamiques en Allemagne, un Conseil central des musulmans [de]. La nouvelle organisation revendique le droit pour chacun de quitter ouvertement la religion musulmane. Le choix n’est pas sans danger : l’islam prévoit la mort pour les apostats.Le Conseil central des musulmans ne voit guère d’un bon œil la création de cette association et ne comprend pas ses motivations. « Le Conseil central n’a-t-il pas, dès 2002, consigné dans sa charte le droit pour chaque musulman de changer de religion, ou même de ne pas avoir de religion du tout ?« 

Hier soir, 28 février 2007,dans le journal de David Pujadas, sur France 2, est passé un sujet sur cette création en Allemagne d’un conseil des ex-musulmans en Allemagne. L’image du sujet montrait un macaron rouge marqué « ex-musulmane.de » . Deux dames étaient interrogées ; elles affirmaient, en allemand, avoir voulu quitter l’Islam et être conscientes des risques que cela leur faisait prendre. Le commentateur en voix off parlait des « apostats » qui souhaitent vivre en laïcs.

Le Lendemain, 1er mars, l’info a disparu de la diffusion Web du Journal Télévisé, tant des titres (dans le journal télévisé, il prenait place juste après le sondage sur la carte des religions) que des nouvelles développées dans la video. Rien non plus sur le site officiel de l’Informationsplattform Religion.: Erreur 404 si l’adresse est déposée dans la ligne adéquate du navigateur en complétant ce qui doit être complété. Cet organisme est inconnu au bataillon.

C’est une question posée sur le forum de Arrêt sur Images qui m’a fait retrouver la piste de cette nouvelle association en utilisant comme mot clef le nom de la fondatrice obligeamment fourni par « Mad Pilgrim » que je remercie ici.

La question demeure : « pourquoi la nouvelle a-t-elle disparu de la video sur le WEB du JT du 28 février de France 2 ? ». il n’y a pas de lien direct ; il faut choisir le JT du 28-fev-07 dans la liste déroulante « les éditions précédentes »

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15 commentairesLaisser un commentaire

  1. En français le mot pour apostat musulman est inconnu, les musulmans ont importé d’angleterre le mot islamophobe qui exprime la même idée… Nos généreux défendeurs de la différence ont confondu avec racisme anti-musulman alors que ça veut dire mécréant, renégat, apostat, il ya des faux amis français-anglais qui font beaucoup de mal

  2. Bruno a écrit : En français le mot pour apostat musulman est inconnu,

    D’une manière générale, kâfir désigne le mécréant, l’apostat et l’athée. Il peut aussi désigner l’hérétique et toutes sortes de dissidents politiques. Le takfîr représente la déclaration d’apostasie. Le kâfir pratique le kufr (كفر [kufr], incroyance; athéisme; refus).

    Bruno a écrit : les musulmans ont importé d’angleterre le mot islamophobe qui exprime la même idée…

    Le mot islamophobe ne serait-il pas formé sur le modèle de judéophobe qui signifie antisémite avant qu’on se soit avisé que Justin de Naplouse avait lancé le mouvement ? Voir « supersessionisme » dans l’autre version du Pharisien Libéré.

    Bruno a écrit : Nos généreux défendeurs de la différence ont confondu avec racisme anti-musulman alors que ça veut dire mécréant, renégat, apostat, il ya des faux amis français-anglais qui font beaucoup de mal

    AMHA, chaque langue a son génie propre en sorte qu’il s’agit peut-être moins de confusion que d’adaptation à la réalité locale. Par exemple, le bowling-green est une pelouse anglaise pour jouer aux quilles tandis que le boulingrin dans nos jardons est une pelouse ovale devant une maison de caractère ; sa destination originelle a complètement disparu.

  3. Pour revenir sur le mot Islamophobe ce que vous dites sur Justin de naplouse et l’histoire de la séparation entre chrétiens et juif me fait songer que les mulsulmans se sont toujours voulus des héritiers et seuls détenteurs de la Vérité, ils ne parlent qu’assez peu des emprunts visibles dans « Le Coran » cette idée d’islamophobie est beaucoup plus chargée que le mot Judéo-phobie d’un chritianisme qui voulait se différencier du Judaisme

  4. Bruno a dit :
    les mulsulmans se sont toujours voulus des héritiers et seuls détenteurs de la Vérité,

    Pas vraiment : ils reconnaissent toutes les Evcritures qui précèdent.

    Mais il faut se méfier de l’ordre de rangement des sourates dans le Coran. Elles son rangées d ela plus courte à la plus longue et non dans leur ordre de rédaction. Or, les gens qui savent distinguent le niveau de caractère impératif des sourates en fonction de leur contexte de rédaction.

    Bruno a dit :
    cette idée d’islamophobie est beaucoup plus chargée que le mot Judéo-phobie d’un chritianisme qui voulait se différencier du Judaisme

    Je ne sais pas si vous faites allusion à l’islamophobie de la société française telle que la décrit Baubérot ou bien si vous parlez d’islamophobie en relation avec ce que vous disiez des emprunts du Coran à l’Ancien Testament.
    A mon avis, c’est du judaïsme que l’Islam entend se différencier du fait du milieu ambiant. Dans les 2 cas, il s’agit de supersessionisme.

  5. Pour moi je pense aux emprunts du passé le mot islamophobe, je le prends dans le sens de mécréant et le reste n’est qu’une mauvaise interprétation, je pense au contextes des emprunts que ce soient les chétiens ou que les musulmans, puis je crois qu’avant l’existence d’israël les rapports entre juifs et musulmans n’étaient pas les mêmes… Il y a eu même des coopérations d’après ce que vous dites dans l’Espagne de Cordoue du IXième siècle

  6. Bruno a écrit
    je le prends dans le sens de mécréant et le reste n’est qu’une mauvaise interprétation,

    Vous faites bien de le préciser parce que vous êtes probablement le seul parmi les francophones à le prendre dans ce sens et cela peut être source de confusion. D’un autre côté, je m’interroge ? Peut-on parler de « mauvaise interprétation » pour l’acception du terme la plus courante ? Claude Hagège, le linguiste ne disait-il pas que l’usage est la règle en la matière ?

    Bruno a écrit
    je pense au contextes des emprunts que ce soient les chétiens ou que les musulmans,

    Mais encore ?

    Bruno a écrit
    puis je crois qu’avant l’existence d’israël les rapports entre juifs et musulmans n’étaient pas les mêmes…

    Le rapport géopolitique avant 1948 est un rapport colonial ; les puissances occidentales sont la France et le Royaume Uni. Les puissances coloniales commencent de créer la situation à 2 occasions :

    dès 1917 à cause de la révolution Russe ; il s’agit de créer un autre cordon sanitaire. Voir les poilus d’Orient
    dès 1924 du fait de l’efondrement de l’empire ottoman voir cet article de Umberto Eco dans le Figaro
    Il ne faudrait pas perdre de vue que le conflit du Moyen-Orient est un conflit « de nationalité ». L’aspect religieux ne s’insinue dans le conflit que depuis 1969 avec l’irruption des Frêres Musulmans. Pour cela se reporter aux travaux de Henri Laurens, en particulier « Le Grand Jeu, Orient arabe et rivalités internationales »

    Bruno a écrit
    Il y a eu même des coopérations d’après ce que vous dites dans l’Espagne de Cordoue du IXième siècle

    Il ne faudrait pas rabattre toutes les relations judéo-arabes sur l’illumination tolédane. Le Coran témoigne que les relations ne sont pas simples, peut-être du fait de rivalités commerciales mais le fait est que le lieu de refuge après l’expulsion des juifs d’Espagne fut, de préférence, les pays musulmans, comme Salonique, ou le Maghreb.

  7. Pour ce qui concerne l’utilisation du mot islamophobe je l’ai toujours pensé dans le sens de mécréant et je m’adresse à un expert du religieux…Je pense que le quiproquo du sens est instrumentalisé dans les médias dans un but purement identitaire, il n’est pas bon de se dire mécréant en Islam

  8. Bruno a écrit :
    Pour ce qui concerne l’utilisation du mot islamophobe je l’ai toujours pensé dans le sens de mécréant et je m’adresse à un expert du religieux…

    Avez-vous envisagé que vous pouviez vous tromper ? Comme expert du religieux, le sens du mot me semble au contraire de ce que vous dîtes, celui de « haineux contre les musulmans » pour les raisons de construction linguistique que j’ai déjà exposé.

    Bruno a écrit
    Je pense que le quiproquo du sens est instrumentalisé dans les médias dans un but purement identitaire, il n’est pas bon de se dire mécréant en Islam

    Mais si vous déplacez votre point de vue et si vous considérez que l’islamophobie est ben la haine contre l’Islam et tout ce qui s’y rattache, alors l’instrumentalisation que vous dîtes n’existe pas. Ce racisme spécifique existe. La question de la mécréance en Islam est tout à fait relative au lieu de résidence du mécréant. Comme vous le voyez dans l’article, pour les résident d’Allemagne comme pour les francophones, il n’y a pas trop de problème.

    Dans les pays arabo-musulmans, la situation est diféfrente et l’on va parfois jusqu’à inventer des procès en mécréance à des opposants politiques.

  9. Pour résumé ma pensée ça arrange pas mal les mollahs, la confusion entre mécréant et anti-mulsulmans,le quiproquo est soigneusement entretenu…Je dis que les mécréants musulmans ont alors plus de mal à échapper au pouvoir des mollahs, parce que les gens visés sont bien la communauté et c’est bien l’identité musulmane qui est en cause au dépend des individus entre autres les mécréants qui la compose, le quiproquo est à double sens et double effet…

  10. Bruno a écrit :
    Pour résumé ma pensée ça arrange pas mal les mollahs,

    Bien évidemment, vous parlez des irakiens et des iraniens ? Vous vous souvenez, sans aucun doute, que ce clergé n’existe que dans la confession minoritaire de l’Islam, i.e. le chiisme ?

    Il n’y a donc pas de « mollah«  partout !

    Bruno a écrit :
    la confusion entre mécréant et anti-mulsulmans,

    Sauf erreur, il me semblait avoir expliqué qu’aucune ambiguité n’existait en français sur le sens du mot « islamophobe » ?

    Bruno a écrit :
    le quiproquo est soigneusement entretenu…

    Par qui ?

  11. Pour un islamiste il est assez content que ses athées soient obligés de se fondre dans le moule…

  12. Bruno a écrit :
    Pour un islamiste il est assez content que ses athées soient obligés de se fondre dans le moule…

    Je suis un peu inquiet ? Pour un peu, je demanderais ce que vous entendez par « Islamiste » -) ? Parce que vous parliez des « mollah » qui sont forcément chiites et je vois là comme un fil rouge, me semble-t-il ? Un islamiste peut n’être pas chiite, mais, dans ce cas, il n’y a plus de mollah 🙂

    Un mécréant est-il toujours athée ? Enfin, le moule donne parfois des surprises. Regardez, par exemple, Hossein Khomeiny ?

  13. Khmoneiny a t il une descendance ?

  14. Oui, il a un petit-fils, méchamment libéral et auteur de nombreuses critiques sur la révolution islamiste.

  15. bonjour merci pour cet article pharisienlibere.wordpress.com


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