Mea Maxima Culpa, documentaire, a reçu 3 emmy awards.
Il analyse les causes des crimes sexuels qui se sont révélés ces 30 dernières années et la façon dont l’ECAR fut acculée à lui trouver des solutions, à répondre aux procès et à payer des compensations
aux victimes. L’enquête parle surtout des USA.
La thèse du réalisateur Alex Gibney est que l’ECAR sélectionne et fabrique des criminels sexuels. La première partie du livre de Eugen Drewermann1 Fonctionnaires de Dieu2 analysait la nécessaire instabilité émotionnelle, affective et sexuelle des candidats séminaristes et que cette fragilité était indispensable à leur recrutement. Que ne l’a-t-on entendu en 1993 ?
La trame du documentaire réside dans l’un des plus anciens cas, celui de 4 garçons sourds abusés par le père Lawrence Murphy qui choisissait ses victimes chez des jeunes sourds isolés dont les parents ne parlaient pas la langue des signes. Ainsi, était il certain que son secret soit gardé à l’abri du contrôle parental.
Le documentaire est sort chez HBO en 2012. Il a eu plutôt bonne presse :
- 7,9 sur 10 chez Rotten Tomatoes,
- 73 sur 100 chez Metacritic
en dépit du Catholic World Report qui lui cherche une polémique à base d’anti-catholicisme. Le documentaire passe sur ARTE mardi prochain ; faîtes vous votre propre opinion.
Notes
1 Drewermann bashing en 1993 ans la nouvelle revue de théologie. La première partie de l’ouvrage échappe totalement au recenseur.
2 une recension sérieuse : « Groupe et idéologie. À propos de Fonctionnaires de Dieu d’Eugen Drewermann », Christian Saint-Germain, Laval théologique, Volume 51, numéro 1, février 1995, p. 183-189