c’est un mythiste qui tente de défendre sa cause sur wikipédia, Frange, qui, le 1 novembre 2009 à 06:56 , déclare
là encore, la façon de présenter les choses influe sur l’interprétation. Dire (sans contextualiser) que ces thèses mythistes/mythologues ne sont pas publiées dans des revues, c’est pour moi comme pour les lecteurs de WP qui veulent se faire une idée, éssayé de disqualifier l’homme et ses idées dans une phraséologie blabla POV [1] proche (ou similaire en argumentation par le creux) du pharisien libéré. La poutrre dans l’oeil du voisin … Rien n’empêche des thèses sérieuses d’être publiées selon une méthodologie scientifique hors des revues (surtout à une époque comme 1900 – 1945 où le pouvoir catholique est influent au sein de l’université concernant les études sur les religions etc). j’ai sourcé mes ajouts et les publications des travaux d’historiens d’ Alfaric dans des revues à comité de lecture. (sic)
Et comme « le pharisien libéré » s’y trouve mis en cause, sans que ce garçon ait trouvé le courage devenir défendre ses théories dans l’une ou l’autre case de commentaires de ce blogue, cela vaut le coup de répondre, d’autant que l’argument « paille poutre » est issu des évangiles. Il semble assez incohérent chez un militant myhtiste.
la controverse
Voilà un garçon qui lutte donc mordicus contre les faits dont chacun sait combien ils sont têtus ! Il ne peut concevoir que la thèse mythiste est complètement démonétisée par l’université y compris par des chercheurs athées comme Charles Guignebert, dont, manifestement, il n’avait jamais entendu parler (faute de nom de rue, [2] sans doute ? )!
croyance athée sur la thèse du blackout (un article sous peu exposera ce qu’il en est d ela thèse du blackout durant la période)
Il défend la thèse du pouvoir catholique dans l’université laïque « en 1900-1945 », laquelle est un mythe athée !
- par le choix de datation, il montre qu’il ne sait rien de la crise moderniste non plus que des travaux sur le Jésus historique dont les premières publications remontent au milieu du 19ème siècle et qu’elle ne s’achève pas en « 1945 » mais en 1961 (à l’ouverture de Vatican II)
- il croit au « pouvoir de l’église catholique romaine », alors que, justement à cette époque, la prise de conscience de son impuissance à contrôler le savoir sur les origines des textes du christianisme crée la crise moderniste, Il avoue donc par là qu’il ne connaît pas la bibliographie sur ce sujet, ce qui ne l’empêche pas d’affirmer des opinions définitives, comme la plupart de ceux qui parlent en toute méconnaissance de cause.
- il croit que l’église catholique a un quelconque pouvoir sur l’université alors même que la laïcisation du savoir commence dès 1810 en Europe, et que, en France, la création de l’EPHE VIème section témoigne contraire. En quelque sorte, ce croyant fait l’impasse sur le fait qu’à l’époque n’Europe n’est pas universellement catholique (spécifiquement, Guignebert se revendique athée), alors que les questions autour du Jésus historique sont européennes entre 1830 et 1933 !
La bibliographie donnée au bout du « Jésus » de Guignebert montre la fécondité des publications durant la période considérée, c’est dire qu’elle prouve le contraire des affirmations du militant.
Croyance idéologique sur la construction du savoir universitaire
Le savoir universitaire, en particulier en sciences humaines, se construit et s’évalue par la publication dans des revues « à comité de lecture » et par le débat qui s’instaure entre elles. Transformer un fait, qui peut être constaté par quiconque a un peu fréquenté l’université, en « phraséologie » est un tour de passe passe rhétorique visant à récuser un élément essentiel des méthodes du travail universitaire en « croyance » sans y parvenir.
Le savoir se valide selon l’impact des revues dans lesquelles les articles qui le révèlent sont publiées. et le nombre d’article qui les cite ; on tient compte du nombre de critiques positives ou négatives dans des revues de niveau comparable. Cela se nomme « le facteur d’impact« . Même si la chose n’a été quantifié que dans les années 1970, il est une réalité constatée au tournant du 19-20èm siècle quand se fondent la revue de Emile Guimet et celle de Gabriel Monod.
Si Alfaric n’a pas publié ses articles sur l’inexistence historique de Jésus dans les revues à impact de son époque, auxquelles son titre de Maître de conférence lui donnait un accès naturel, cela révèle qu’il savait combien ils seraient ridiculisés par ses pairs et, par là, ruinerait sa crédibilité universitaire. Or, le facteur d’impact des revues associatives (Union rationaliste et Cercle Ernest Renan) dans lesquelles il les publia se monte à « néant ».
Par ailleurs, Frange prend Mordillat (celui du duo Mordillat et Prieur, réalisateurs de la série « Corpus Christi ») pour un « théologien » et affirme que Finkelstein dans « la Bible dévoilée » donne de quoi appuyer les thèses mythistes !!! Il n’a donc pas vu les émissions auxquelles il fait référence, ni lu les livres des 2 journalistes et il n’a pas plus lu le Finkelstein et Silbermann qu’il invoque à titre d’argument d’autorité.
conclusion
Telle est la qualité moyenne du wikipédien susceptible de corriger letravail des experts s’il s’en trouve un pour s’aventurer sur wikipédia ! Et dire que wikipédia s’est fait 2 minutes de publicté sur France 2 pour affirmer sa « fiabilité » par la voix de Marie Drucker, il n’y a pas plus d’une semaine !. Dans l’exemple de France 2, il s’agissait de corriger une affirmation sans fondement sur l’animatrice (« miss Normandie en 1995 » ou quelque chose de ce genre) ; pour obtenir ce résultat, il suffit d’être en cheville avec un patrouilleur IRC ! Pour les sujets nécessitant des connaissances autres que « pipole », c’est autrement difficile de contourner les militants des fondamentalismes de toutes sortes, à commencer par cette catégorie méconnue : le fondamentaliste athée.
Le wikigrill de Books montre, au contraire combien wikipédia est peu fiable. Et, comme on le voit ici, as en voie de s’arranger.
note
Dans la « novlang » wikipédienne, POV désigne un point de vue « non-neutre » : bien évidemment, défendre le point de vue des historiens contre le point de vue militant (c’est à dire « croyant ») est bien un « point devue », mais c’est celui qui sied à une ncyclopédie. En revanche, ranger la croyance au niveau du savoir caractérise « le dogmatisme » qui est un élément du religieux. Frange défend donc le mythisme avec les argument du catholique qui rangerait la virginité perpétuelle de Marie au nombre des connaissances scientifiques en gynécologie
– Le wikipédien dérive, plus bas dans la page de discussion, sur la notoriété de « Charles Guignebert » en déclarant « qu’il n’y a pas de rue à son nom » ! Comme si cela avait un intérêt pour l’évaluation des travaux de Guignebert ! On donne rarement aux rues le nom d’historiens spécifiquement si leurs travaux ne construisent pas « le roman national ». Le nom des rues n’évalue pas la qualité des travaux des chercheurs mais la volonté politique d’icônisation de la personne proposée à la mémoire des résidents du quartier. Par exemple, les rues Lénine sont rares dans le 92.
indexation
Identificateurs Technorati : mythisme, croyance athée, Jésus de l’histoire, wikipédia, wikialité, fait religieux